C’est un drôle de mystère que vous avez peut-être déjà tenté de percer : pourquoi diable donc a-t-on le mal des transports quand on est assis à l’arrière d’un véhicule tandis que le conducteur, lui, peut avaler les kilomètres, les yeux rivés sur l’horizon, sans sentir son estomac chavirer ? Pour répondre à cette question hautement métaphysique, remettons les choses dans leur contexte.

Le mal des transports, aussi appelé cinétose, est un trouble qui apparaît lorsqu’une personne voyage en voiture, en bateau voire en avion ou en train. Cela se traduit généralement par les symptômes suivants :
- sensation de malaise et étourdissements
- maux de tête
- nausées
- vomissement
- transpiration
- respiration accélérée
Environ 3 millions de personnes en souffriraient en France, les enfants étant plus touchés que le reste de la population. Il s’agit d’un trouble bénin sans conséquence et qui s’arrête lorsque le voyage prend fin. Sachez enfin que si les escapades à cheval ne provoquent pas ce genre de malaises, ils peuvent cependant apparaître lors d’une balade à dos de chameau ou d’éléphant… Ce qui ne fait qu’épaissir le mystère qui règne autour de ce mal qui peut gâcher les vacances !
Mal des transports : quand les sens sont chamboulés

Le mal des transports n’est pas un trouble lié à un problème digestif, bien que les symptômes soient principalement localisés dans ces organes. Il ne s’agit en fait que d’une conséquence liée à des informations contradictoires que reçoit le cerveau. En effet, d’un côté, il enregistre une perception de déplacement via le système visuel, et de l’autre, l’oreille interne lui souffle que le corps est, lui, parfaitement statique. Cela créé une confusion et le cerveau assimile ces informations discordantes à un empoisonnement, d’où la sensation de malaise qui se crée.
Comme il s’agit d’un problème de perception, le fait que le conducteur soit concentré sur la route diminue cette confusion des sens, ce qui explique qu’il ne ressent pas ce trouble. De même, à l’avant d’un véhicule, les voyageurs peuvent regarder vers l’avant et n’ont donc pas la sensation que le paysage « bouge ». A l’arrière, la vue est bloquée par les sièges avant et le tableau de bord, ce qui fait qu’on a tendance à regarder par les fenêtres latérales, où, là, la sensation de mouvement est décuplée.
Nos astuces pour lutter contre le mal de voiture
Maintenant que toute la lumière a été faite sur ce mal qui ronge peut-être vos enfants, votre conjoint, vous-même ou même votre chien (les animaux aussi peuvent avoir le mal des transports), découvrez quelques astuces pour apaiser ces troubles pas très glamour, et, surtout, particulièrement désagréables pour celui qui les subit. Parmi les méthodes prouvées et attestées, vous pouvez :
- Si vous le pouvez, conduire ou vous asseoir à l’avant du véhicule,
- essayer de vous distraire pour que votre cerveau se focalise sur autre chose que ces informations contradictoires (voir paragraphe plus haut) : discuter, jouer à un jeu, réfléchir à un sujet, etc.
- regarder à l’avant et non par les fenêtres latérales,
- en cas de symptômes extrêmes, investir dans des sacs à vomi anti-odeurs qui absorbent le liquide
- travailler votre respiration grâce à des exercices de méditation par exemple. Encore une fois, l’idée est d’occuper votre esprit à autre chose qu’à se focaliser sur cette contradiction d’informations collectées
- en cas de nausées, sachez que la menthe poivrée fait des miracles. Vous pouvez boire une tasse d’eau chaude contenant 1 goutte d’huile essentielle de menthe poivrée par exemple. Radical !
- si vraiment rien n’y fait, vous devriez peut-être envisager une rééducation vestibulaire (c’est-à-dire des problèmes d’équilibre et de conflit d’oreille interne). S’agissant d’une perception, une « reprogrammation » du cerveau serait en effet possible afin de faire disparaître ces troubles.
Auteur : Elodie Souslikoff